Vers un redressement du pouvoir d’achat en 2024 ?
Les perspectives économiques pour l’année 2024 s’annoncent plus encourageantes, avec une légère reprise de l’activité, selon les prévisions de l’Insee et de la Banque de France. Cette dynamique positive est principalement attribuée au recul progressif de l’inflation, estimée à + 2,6 % sur un an en juin prochain, puis à + 2 % en 2025, ce qui pourrait jouer en faveur du pouvoir d’achat des Français (attendu à + 1,2 % à mi-2024, selon l’Insee).
La Banque de France révise toutefois à la baisse la croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2023 (passant de 0,9 % à 0,8 %), suite à un troisième trimestre moins dynamique marqué par l’essoufflement de la consommation et des investissements.
Malgré cette modération, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, souligne qu’il s’agit certes d’une croissance modérée, mais « ce n’est pas la récession que l’on craignait, il y a un an » après les successions de crises (Covid, Ukraine, inflation …). Pour les prochaines années, la Banque de France anticipe donc une hausse du PIB de + 0,9 % en 2024, + 1,3 % en 2025 puis + 1,6 % en 2026.
Pour les Comités Sociaux et Économiques (CSE), ces évolutions présentent des opportunités intéressantes. Alors que les salaires moyens pourraient redevenir plus dynamiques que les prix à partir de fin 2023, les CSE peuvent jouer un rôle clé dans la négociation des accords salariaux et dans le suivi des conditions de travail des salariés.
Cependant, des défis subsistent :
- la Banque centrale européenne, a décidé de maintenir ses taux inchangés (limitant la marge de manœuvre pour stimuler davantage l’activité économique) ;
- les projections sur l’emploi restent mitigées (anticipation de seulement 25.000 créations d’emplois au premier semestre, taux de chômage attendu en hausse à 7,6 % d’ici l’été).
Face à ces enjeux, les CSE doivent renforcer leur rôle à travers des formations portant, par exemple, sur le fonctionnement et les pouvoirs consultatifs du CSE, sur la négociation salariale, sur la gestion des avantages sociaux…
Notre conseil :
Les CSE peuvent également nommer un expert-comptable sur la situation économique et financière et sur la politique sociale de leur entreprise, afin d’être mieux « armés » pour négocier, et de mieux comprendre la politique économique, sociale et salariale de leur société.
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